PETROLE : INQUIETUDES

Publié le par Christophe

 

Cette semaine, les Bourses occidentales ont encore encaissé la flambée des cours du pétrole. Ce dernier a frôlé les 68 dollars le baril de brut, mercredi 24 août, à New York, et plus personne ne croit à la baisse des cours, au moins à court terme.

A Wall Street, le Dow Jones a cédé 1,53 % en une semaine. A Paris, l'indice CAC 40 a lourdement baissé (­ 3,24 % en cinq jours, à 4 342,70 points vendredi 26 août au soir), repassant sous la barre des 4 400 points jeudi, et s'éloignant un peu plus de son record annuel (4 527,11 points, atteints le 10 août).

 
En juillet, et jusqu'au début du mois d'août, un flot de résultats semestriels a entretenu la hausse des cours. Il s'est aujourd'hui tari et, à presque 68 dollars le baril, l'or noir devient la préoccupation quasi exclusive des investisseurs. Pour les analystes de HSBC CCF, les gérants de fonds pensent qu'"une hausse brutale du prix du baril (...) finira par induire d'abord une baisse des salaires réels puis de mauvaises surprises sur la consommation dans les pays du G10 et, in fine, de mauvaises surprises sur l'évolution du produit intérieur brut des pays du G10 et des déceptions sur les résultats des sociétés cotées".

Le FMI a estimé, jeudi, que le pétrole allait rester durablement cher, ce qui a pu nourrir le pessimisme des investisseurs. Pour ne rien arranger, l'euro n'a cessé, cette semaine, de s'apprécier face au dollar, pénalisant les groupes européens exportateurs. Vendredi soir, un euro valait 1,2322 dollar.

Le discours prononcé, vendredi, par Alan Greenspan, le président de la Banque centrale américaine, lors d'un symposium de banquiers centraux, dans l'Etat du Wyoming, n'a pas semblé rassurer les marchés. M. Greenspan a pourtant estimé que l'économie américaine avait, pour le moment, "raisonnablement bien absorbé" la flambée des cours de l'énergie.

Cette semaine, les investisseurs se sont repliés vers les marchés obligataires, réputés moins risqués que les actions. Les rendements des obligations du Trésor américain, qui évoluent en sens inverse de leur prix, ont baissé à 4,188 % vendredi. Ces mouvements ont renforcé les craintes d'une possible "inversion de la courbe des taux", c'est-à-dire d'une situation inédite où le rendement des taux longs deviendrait plus faible que celui des taux courts. Un scénario redouté, notamment par les institutions financières qui, très schématiquement, gagnent leur vie en prêtant à long terme avec de l'argent emprunté à court terme.

source : Le Monde.

Publié dans Actu des marchés

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article