Les Bourses mondiales toujours déprimées au terme d'une semaine noire

Publié le par Christophe

La plupart des Bourses ont accru un peu plus leurs pertes vendredi, au terme d'une semaine noire pour les investisseurs de la planète, les risques pesant sur l'économie mondiale ayant fini par faire plonger les marchés des sommets auxquels ils s'étaient récemment hissés.
Sur la semaine, le DJIA a perdu 4,2%, soit sa pire performance depuis le déclenchement de la guerre contre l'Irak à la fin mars 2003.
La Bourse de Toronto a démarré en hausse mais a a rapidement pris du plomb dans l'aile au cours de la journée, l'indice composite S&P/TSX clôturant la séance en baisse de 0,91%. Depuis le plongeon de la Bourse de Shanghaï mardi, l'indice composite de la première place financière du Canada a reculé de plus de 4%.
En Amérique latine, Sao Paulo a perdu vendredi 2,64% (-8% sur la semaine), Buenos Aires 2% (-9,3% sur la semaine), et Mexico 1,23% (-7,66% sur la semaine).
Caracas a toutefois progressé de 1,28% vendredi portant sa progression hebdomadaire à 4,2%.
Cette semaine, les Bourses européennes se sont éloignées des sommets, parfois historiques, qu'elles avaient atteints ces dernières semaines. L'indice paneuropéen Eurostoxx 50 a subi comme le Dow Jones son pire recul hebdomadaire depuis quatre ans en chutant de 5,4% sur les cinq dernières séances.
En Asie, Tokyo a reculé encore de 1,35%, portant son repli sur la semaine à 5,34%. En revanche, Hong Kong a regagné 0,49% et Shanghaï, dont la chute de près de 9% avait déclenché la tourmente mondiale mardi, s'est reprise de 1,23%.
Les marchés avaient grimpé de façon quasi ininterrompue depuis le printemps 2006, portés par la progression des bénéfices des entreprises et une frénésie de rachats et fusions de sociétés. Mais l'euphorie a laissé place depuis mardi à l'inquiétude.
Au coeur des préoccupations: la croissance américaine qui devrait tomber selon les économistes entre 2% et 2,5% cette année, après 3,3% en 2006, et une série de mauvaises nouvelles ces derniers jours, dont l'évocation d'une possible récession aux Etats-Unis par l'ancien patron de la banque centrale américaine Alan Greenspan, ont alimenté l'onde de choc sur les marchés.
La chute des Bourses "illustre à quel point les valeurs de certains placements avaient été gonflées par l'abondance des liquidités", relèvent les analystes de la banque française BNP Paribas, qui estiment que "la révision en baisse des perspectives de la croissance américaine" va conduire à une remontée de la prime de risque et un accroissement de la volatilité sur les marchés.
Mais la chute générale des marchés pourrait aussi donner l'occasion à certains investisseurs de racheter en masse des actions, en pariant sur une remontée qui leur permettrait d'empocher d'importantes plus-values.

 

Publié dans Actu des marchés

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